Le dosage a un nom: la quantification du stress mécanique!
Publié le : 2022-05-17
par Émilie Gagnon-Hamel, physiothérapeute
Si vous avez récemment consulté en physiothérapie ou en médecine du sport, vous avez peut-être entendu parler de la quantification du stress mécanique (QMS). Qu’est-ce que c’est au juste?
Ce concept technique, développé par La Clinique du Coureur, un groupe de professionnels de la santé passionnés du traitement des blessures en course à pied, est vraiment utile pour la prévention des malaises ainsi que pendant la prise en charge et la guérison d’un problème musculosquelettique. Et il ne s’applique pas seulement pour la course, mais pour toutes nos activités physiques, du jardinage aux sports plus intenses!
Bien que le corps humain demeure une super machine d’adaptation, la majorité des blessures surviennent lorsqu'on change quelque chose à l'entraînement ou dans notre routine quotidienne.
Tous nos tissus (muscles, tendons, ligaments, articulations) peuvent s’adapter progressivement à toutes sortes d’activités en autant que le stress appliqué sur nos structures ne dépasse pas leur capacité d’adaptation. Voilà le fondement même de la QMS!
Mais comme dit le dicton: « Plus facile à dire qu'à faire! » L'humain étant ce qu'il est, on cherche souvent à en faire trop, trop vite.
Prenons l’exemple de Marie qui désire reprendre le vélo après une pause à l’hiver. Il fait beau un samedi et elle a en tête de rouler plus d'une heure. La sortie se passe bien, mais après 40 minutes, une légère douleur au dos s’installe… Marie continue quand même, mais la douleur se poursuit dans les heures qui suivent son activité et pendant la nuit. Marie constate qu'elle en a trop fait et qu’elle n'a pas tenu compte des signes avant-coureurs … Afin de respecter la QMS, elle aurait dû prévoir une première sortie moins longue, sans symptôme, et/ou cesser après 40 minutes.
Et maintenant l’exemple d’Alexis qui souhaite reprendre la course après une blessure au mollet. Sur les conseils de son physiothérapeute, il a fait un transfert d'entraînement au vélo un certain temps en pédalant selon des paramètres précis afin de remettre en action son mollet. Il est maintenant prêt à tenter la reprise de la course. Son physiothérapeute lui a conseillé un programme fractionné qui alterne marche et course afin de quantifier le stress sur son mollet et d’augmenter progressivement le volume (la distance) et l'intensité (la cadence) de son entraînement. Il reprend ainsi son activité favorite et aide son mollet à s'adapter progressivement sans dépasser ses limites!
Alors, quel est le secret?
Même s’il est difficile de le chiffrer (c’est vraiment du cas par cas), ce n'est pas si sorcier.
Retenons ces principes fondamentaux: